mardi 21 décembre 2010

Étape 9: Toronto's rebirth

Parfois, s’évader l’instant d’un court moment donne l’occasion d’apprécier d'avantage les petits détails de son domicile principal. En allant à Toronto le week-end dernier, je me suis bien dis que c’est ce qui m’attendrais. Un retour marqué de bonheur à l’idée de revenir à Montréal et d’y rester. Je l’avoue, la dernière fois que j’avais mis les pieds à Toronto je devais avoir 10 ans…et les images préconçues de cette ville fusaient de toute part à l’annonce de ma fin de semaine torontoise.


Après 6 heures de bus, je me suis retrouvé à découvrir un endroit bien différent de ma ville natale. Rappelons-nous que nous restons dans le même pays. L’architecture anglaise m’a épaté et les trouvailles en termes d’art local m'ont littéralement conquise. De l’artiste bien établie dans le cartier West Queen West, aux artistes tentant de se tailler une place dans une vente de sous sol d'église, aucune possibilité de découverte n’a été mise de côté! Un amalgame très intéressant de restaurants s'offre à nous, en commencant par la Pizzeria Libretto sur Ossington Avenue


Il n’en demeure pas moins que Toronto devra continuer à redorer un peu son image au yeux des québécois. On peut définitvement vivre un weekend loin du concept ennuyant, du weekend d’affaire, et du dur calvaire auquel on l’associe. Bref le nouveau Toronto est un plaisir pour les yeux et Montréal devrait même s’y fier un peu, pour mettre en valeur ses artistes locaux.

dimanche 21 novembre 2010

Étape 4: Laisser les sons chavirer nos sens.


Lorsque j'ai reçu l'invitation pour aller découvrir l'envers du décors du nouveau spectacle Roberto Devereux, présenté par l'Opéra de Montréal, j'ai sauté sur l'occasion. J'ai eu envie de me lancer dans un terrain plutôt méconnu, la musique, la vraie: l'opéra. Je dois l'avouer, j'avais prévu une petite trousse de survie en cas d'ennui, connaissant, d'entrée de jeu, tous les stéréotypes d'une représentation comme celle ci. J'ai rapidement laissé mon plan B de coté et me suis laissé porter par l'univers grandiose de Roberto Devereux et ses nobles personnages.

Mes attentes naviguaient autour de quelque chanteurs sur une scène peu exploitée avec des décors de théâtre statiques. Et bien! Rien, mais rien à y voir! Dès le premiers acte, plus de 15 chanteurs ont pris place sur l'immense scène appuyant la voix juste et complètement chavirante de la reine Élizabeth 1ère. Les différents timbres de voix des acteurs principaux m'ont tout simplement conquis ! Et prenez note que nous n'étions qu'aux premières notes ! Rien dans ma vie, de plus inhabituel, n'a été offert à mes yeux et mes oreilles précédemment. Dès les premières minutes, j'ai été transportée dans un univers dans lequel, bien honnêtement, je ne croyais jamais me laisser prendre. L'opéra demeure art très traditionnel. Son adaptation aux nouvelles technologies semble être la clé de son évolution si captivante et ce, sans que le public (moi) n'aie eu vent d'un bouleversement du genre. Sous plusieurs aspects, tant au niveau technique des décors que dans la mise en scène, le spectacle grandiose est loin des images préconçus que nous avons pu se faire. Tout a un sens. Le rouage d'un tel spectacle est réglé au quart de tour, par des artisans passionnés, pour qui la réussite semble à aller bien au delà d'une simple représentation. Je me suis tout simplement laissée envouter par cette histoire chantée, parfois incompréhensible je l'accorde, où chaque ton, chaque jeu à sa raison d'être dans des décors nous transporte dans un atmosphère qui va bien au delà de la simple pièce de théâtre.

C'est véritablement au deuxième acte, alors que mon initiation me permettait de mieux apprécier le spectacle que j'ai pu sentir se présenter une histoire et un moment musical peu équivoque. L'opéra, c'est un moment de pur bonheur et ce, pour tous les sens. Et comme écouter un individu parler une langue tout à fait étrangère, l'incompréhension de certains termes devient tout à fait séduisante et ajoute à l'expérience.

Ma seule déception demeure de n'y avoir croisé que si peu ( pour ne pas dire aucun) de représentants de la génération Y, pourtant fiers militants de la culture. Apprécier cet art conventionnel, mais Ô combien prenant devrait être un incontournable culturel. L'Opéra de Montréal est un véritable joyaux culturel à apprécier encore et encore. Cette critique ne se veut donc pas celle d'une fine connaisseuse de ce genre de concert sous toutes ses coutures, ni même une musicologue dans l'âme, mais simplement d'une jeune fille pour qui la découverte d'un tout nouveau micro-environnement à été sensationnel et portera très certainement vers d'autres visites de la salle Wilfrid-Pelletier...




Merci à l'équipe de l'opéra de Montréal pour la transmission de leur passions palpables ainsi que à Léa Lefevbre-Desloges pour son accueil chaleureux.

Crédit photo: Yves Renaud

mardi 9 novembre 2010

Étape 8 : La mode est les créatifs

La mode est un élément important à Montréal et la plupart le savent déjà. Comment se fait-il que nous soyons si peu ambassadeur de nos marques bien d'ici dans ce cas?

Martin Delisle a donc décidé de s'attaquer à ce problème en donnant l'opportunité aux fashionistas de se vêtir avec des morceaux originaux bien d'ici en ouvrant la boutique I-denti-t. Ayant pignon sur la rue St-Laurent, celle-ci regroupe différents créateurs canadiens tel que: Rudsak, Coklush, Atelier B, Hip and Bone, Bodybag, Eve Gravel. L'objectif de l'entrepreneur; voir 5% des gardes-robes Montréalais composé de vêtements "made in Canada" . Un boutique qui, je l'espère, deviendra un incontournable Montréalais. Un bonne résolution à adopter pour 2010....je lance le défi!

Tant qu'a vivre à Montréal, pourquoi ne pas le porter fièrement!


Étape 7 : Accepter le vice qui vient à nous.

Le tronçon de Laurier, entre Papineau et St-Denis, a toujours été un de mes préférés à Montréal. Le parc Laurier change de paysage au gré des saisons et devient toujours un peu plus charmant. Les grands arbres matures créent une ambiance conviviale qui nous donne envie d'y habiter. Chacun des petits magasins qui s'y retrouvent gagnent à être connus, mais un de ceux-là a tout particulièrement attiré mon attention. Avouez-le, la gourmandise est un plaisir à la fois coupable et tellement réconfortant. Un mois de décembre froid et enneigé, comme celui qui s'offre à nous en ce moment, ne peut bien se dérouler sans une parcelle de sucre...bien dosée!


La grande métropole regorge de pâtissiers et de talentueux cuistots. Aucun doute là dessus. Mais le Rhubarbe fait classe à part; le lieu où il loge est mignon comme tout et donne l'impression d'entrer chez quelqu'un. Les pâtissiers sur place transmettent leur passion avec un simple sourire contagieux. Mais ceci n'est rien devant la vitrine épurée d'où les couleurs et textures de toutes sortes annoncent des saveurs épatantes. Les petits gâteaux ont des formes et des odeurs qui font saliver. Les saveurs sont au coeur du concept et la fusion des arômes semble être un art que les propriétaires maîtrisent. Car bien que ce soit absolument divin, les quantités sont juste suffisantes et permettent d'être tout à fait rasasiés sans être trop repus. Si l'espace est amménagé avec parcimonie, les desserts offerts visent juste, avec leurs apparences minimalistes. De la tarte citron à la tarte caramel-arachide et en passant par l'incoutournable tarte courge-pacanes, toutes ont leur petite touche personalisée!

La meilleure option est définitvement d'y aller accompagné afin de partager et vivre pleinement la découverte. Le parfait remède pour une journée mouvementée ou lorsque les températures montréalaises font des leurs.

http//patisserierhubarbe.com/



Crédit photo: site web de la pâtisserie Rhubarbe

Étape 5: "Graffitir" son quotidien



J'ai la chance de travailler dans le fulminant Mile-End, un ancien cartier industriel maintenant complètement revu, recyclé et réaménagé. Les bâtiments nous confient, leurs âges par des briques abîmées, dépareillées, des colonnes crayonnées et peintes en couches. Le temps qui fait son œuvre se voit marqué par des artistes remplis d'audace qui parfois revendiquent, des fois y trouvent simplement un nouveau fond pour leurs toiles. Tout ça a pour moi un petit quelque chose de charmant, de vivant. Si la ville de Montréal a depuis longtemps déclaré la guerre aux graffiteurs, celle-ci est toujours bien loin d'être gagnée.

La rue de Gaspé, c'est une véritable galerie d'art en plein air : les couleurs, les personnages, les messages. Tout est mis en place pour attirer l'attention de différentes façons. Les graffitis dénotent une forme d’expression qui révèle des intentions parfois politiques, parfois simplement artistique. Bref, une forme de création qui peut aussi en dire long sur une culture. Si nos graffitis montréalais sont encore loin de révéler l’intensité des cris de liberté de ceux qui couvrent le mur de Berlin, il n’en reste pas moins que les artistes d’ici témoignent d’une sensibilité et d’un humour qui nous est propre et qui me rend fière. Qu’ils soient commandés par les propriétaires d’immeubles ou peint sur les murs d’édifices de façon tout à fait illégale, les graffitis se répandent très rapidement à Montréal. D’année en année, ils prennent forme dans différents lieux et le Mile-End semble un endroit fort convoité pour ce type d’art. Les édifices et le paysage urbains sur lesquels prennent vie couleurs et formes sont peu surveillés et donnent un second souffle aux anciennes usines maintenant complètement désaffectées. Les rues, ruelles, viaducs et places publiques sont bien souvent pris d’assaut par des artistes qui tentent de donner un sens à leur art et encore mieux... donnent vie à des idées et à des personnages qui ne demandent qu’à être entendus. Comme une ville fantôme qui prend un nouvel envol, les tons gris et maussades d’édifices qui cachent le soleil laissent place aux couleurs disparates qui attirent la lumière et mettent une touche particulière, à coup de baguette magique ou de pinceau, de pochoir et de bombonnes colorés. Tout ça devient une oeuvre collective pour laquelle les créateurs collaborent en créant des murales, et ce, sans trop le savoir. Une exposition en temps réel ! Une touche humaine à des techniques que nous pourrions très probablement voir dans des musées. Seulement, plusieurs de ces artistes n’ont par comme objectifs d’y paraître. Un art très engagé qui profite d’une visibilité accrue, et heureusement pour eux les habitants du Mile-End et travailleurs des édifices voisinant Ubisoft sont enclins à avoir l’oeil attentif à ses petits plaisirs de la vie !

Les paysages se voient convertis et complètement renouvelés par ces artistes méconnus qui ont pourtant pignon sur rue. Ce type d’art n’a pas toujours la cote mais pourtant il enjolive grandement mon quotidien et s’il réussit à me faire sourire et me questionner il peut certainement réussir à aller chercher une impression de la part de ses spectateurs !

La vivacité d’esprit des artistes montréalais qui utilisent la ville comme terrain de jeu vaut définitivement le détour.

Éthique ou non l’art de rue ? Je crois que tout dépend du message qu’il véhicule et de l’endroit ou il prend racine!

(Rue de Gaspé et Bernard Est à partir de McGuire /La piste cyclable près du boulevard Rosemont longeant la voie ferrée)




Étape 6 : Se laisser transporter par les rencontres!

Chaque fois que j'embarque dans un autobus de la STM en retard, ou bondé (ce qui m'arrive chaque semaine depuis juillet !), je me demande si les transports en commun sont mieux ailleurs qu'ici... et je crois que j'ai trouvé une petite parcelle de ma réponse.

Les transports en commun, c'est le pouls d'une ville ! C'est l'endroit où l'on se perd, c'est le lieu où l'on a le temps d'analyser nos voisins ( Parfois bien malgré nous). Sans vouloir prêcher pour ma paroisse, les Montréalais sont reconnus pour faire preuve d'un accueil presque incomparable en ce qui a trait aux touristes qui nous visitent. Rares sont les voyageurs délaissés à un coin de rue coincé avec une carte du cartier en haut de laquelle clignote un point d'interrogation lumineux. Immanquablement avant même d'y voir le signe précurseur d'une question, je me lance à la rescousse.

Semble-t-il que je ne suis pas la seule. La sociabilité de certains de mes amis a d'ailleurs souvent été étrangement reçue lors de certains périples pendant lesquels les cartes de métro semblaient plus compliquées à lire des écrits de Sigmud Freud. De mon côté, ce genre d'événement s'est toujours déroulé à merveille, un bon père de famille est toujours venu à ma rescousse déblatérant le plus d'informations possible afin que je m'y retrouve. Ce type de situation ajoute d'ailleurs grandement à l'expérience positive qu'on peut tirer d'une nouvelle ville, selon moi.

C’est cette semaine tout particulièrement que j'ai constaté cette approche parfois naïve voir même miraculeuse, que les gens peuvent avoir dans un transport public comme l'autobus. C'est dans l'autobus 47 que mon expérience la plus ultime à prit vie. Qu'on se le dise, il s'agit d'un lieu, ou l'inconfort, la chaleur et l'impatience règnent souvent, le matin plus particulièrement. Trois fois durant la même semaine je me suis retrouvé à prendre l'autobus avec un homme d'une soixantaine d'années parlant immanquablement avec son voisin. Chaque fois, je constatais entre les chansons de mon ipod, quel discours éclaté, mais vif, il tenait à son interlocuteur toujours un peu méfiant, mais très intéressé. Finalement, je me suis rapidement rendu compte qu'à chaque matin il choisissait une personne, s'intéressait à ses intérêts en lui posant des questions, pour ensuite faire des parallèles avec sa vie de voyageur et de professeur. Lors de mon dernier trajet, j'ai gardé mes écouteurs en laissant simplement ma musique jouer en fond. Pour prendre conscience que cet homme était TRÈS intéressant, son passé était rehaussé d'une touche d'humanité et son cheminement semblait des plus diversifiés. Bref, à ma grande surprise je me suis vu charmée par cet homme à l'approche complètement humaine qui osait échanger avec de purs inconnus et semblait toujours y trouver son compte. Bien au-delà du contenu qu'il échangeait, son sourire et ses traits sages révélaient un homme de passion pour qui la transmission d'informations et l'écoute était la clé… son terrain de jeu était la ville.

En toute honnêteté, je ne souhaite pas exactement vivre ce genre de rencontre entre 7 et 9 heures le matin, mais de contempler cet homme homme partageant son brin de vie, ça m'enchante ! Et ça me rappelle que comme observatrice, la jungle urbaine montréalaise regorge d'étranges personnages qui ne souhaitent qu'une chose, dialoguer tout en faisant profiter de leur culture enrichissante !

mardi 12 octobre 2010

Étape 3: Se laisser emballer

L’automne a quelque chose de magique à Montréal. Bien que les journées de soleil se fassent de plus en plus rares, notre engouement pour celles-ci semble pourtant être à son comble. La cueillette de citrouilles était donc toute désignée pour cette fin de semaine de l’action de grâce. Quatre filles à la campagne, le récit.

Notre expérience a débuté dans le doute, car l’endroit dont nous avions entendu parler semblait tout à fait dépouillé du fruit tant convoité. Nous avons donc fait demi-tour, pour nous retrouver dans un endroit ou seule la cueillette de pommes était affichée…Après quelques mètres, nous avons réalisé que notre but était atteint, particulièrement lorsque nous avons aperçu une famille transportant de belles formes orangées. Notre cri de joie s’est d’ailleurs bien fait entendre! Après un tour de tracteur dont je me serais bien passé (il semble que ce soit un must!), nous avons débuté notre cueillette, avec les couleurs d’automne comme paysage de fond. Pour quelques 2$ par citrouille, nous avions bien l’intention de choisir avec soin celles qui décoreraient notre parquet le 31 octobre. Enfin, nous souhaitons qu’elles soient encore en vie d’ici là! Nous y avons toutes les quatre trouvé notre compte, de la citrouille de décoration coup de cœur à la courge butternut pour concocter un bon potage. Bien que l’euphorie de départ se soit vite ravisée, il s’agit d’une belle expérience, bien qu’elle fût brève.


Note à moi-même, afin de mieux apprécier l’expérience, se munir de bottes de pluie et fusionner avec la cueillette de pommes question de prolonger le plaisir!



P.S. : La soirée s’est terminée avec une délicieuse tarte à la citrouille, sans doute la seule de l’année!




Mlle.A.

lundi 4 octobre 2010

Étape 2: L'art séduit toujours!

Pop Montréal, Pop puce, pop musique. Décidément le dernier week-end se déroulait sous le signe de l'art POPulaire. Bon, pas vraiment populaire mais combien agréable à observer. Bien que je n'ai pas le style le plus hypster en ville, j'étais tout de même admise et heureusement.



Des fois, dans ce genre d'événement, on est plus omnubilés pas le style vestimentaire toujours attrayant des vedettes du Mile-End que par l'événement lui même, mais pas dans ce cas ci. Dès les portes franchies, quelques étoiles filantes sont apparues et je me suis transportée dans la caverne d'alibaba. Qui n'aime pas recevoir un invitation pour aller dans un sous-sol d'église pour observer les nouveaux talents et belles trouvailles des artistes bien d'ici. Je l'avoue, avant même d'y aller, j'étais déjà folle comme une puce (dernier jeu de mot, c'est promis). Avec un budget de 10,25$ en poche, je me suis donc pointée les sens grands ouverts au coin de St-Urbain et Bernard . La grande foule qui s'y trouvait m'a quelque peu dérangé, je dois l'avouer, mais j'ai tout même été absolument enchantée. Mon budget était hors-league , je dois l'avouer mais toute l'inspiration que j'y ai trouvé m'a ravie. De l'odeur du cupcake maison de Le petit cupcakery au "noeuds" audacieusement confectionné par Tamé, cet événement nous rappel combien les artistes montréalais sont talentueux. Ma liste de cadeaux de Noël débute déjà! (Mon coup de coeur) Les bijoux texturés -This Ilk . (Père Noël, j'espère que tu as des fées talentueuses qui pourront t'aider.)



Pssst! Votre tendance clostrophobe vous a empêché d'y entrer? Le site de Pop Montréal présente les artistes présents, je vous souhaite donc de joyeuses découvertes!



Mlle.A.

Étape 1: Suivre son instinct

Étant une fanatique de bonne bouffe, mon opération séduction se devait de débuter par une soirée de découvertes culinaires. Après une semaine de dur labeur, un ''get together" au féminin s'imposait... Nous avons arrêté notre choix post-exposition sur "La Fabrique". Pour son intérêt automnale et son menu aux arômes du terroir, nous allions définitivement donner une touche de réconfort aux nuits froides qui commencent à nous guetter.

Nous avons rapidement réalisé qu'une réservation à 20h30 relevait d'une ambition un tantinet tordue. L'hôtesse qui avait pris ma réservation avait d'ailleurs prévu le coup en me recommandant d'aller prendre l'apéro, à deux portes au sud de La Fabrique, dans le nouveau restaurant du même propriétaire: Le pied de poule. TRÈS GROSSE ERREUR! Étant complètement affamées toutes les quatres, nous salivions déjà devant le menu de cette rôtisserie moderne. De l'épaule de porc saumurée au demi poulet citron et romarin, tout semble calorifique et absolument délicieux. Et que dire des entrées, elles rappellent les recettes secrètes de ma grand-mère! Soyons honnêtes, bien que l'endroit soit très convivial et super bien emménagé, celui-ci ne semble pas vraiment conçu pour ne siroter qu'un verre.

Avec la tête remplie des paroles de la chanson principale de la comédie musicale de Marc Drouin (que bien honnêtement, je n'aurais pu vous chanter dans l'ordre), nous avons entamé le repas par une énorme pinte (que mon amie Marie a ramené chez elle pour en faire une tirelire). Soit dit en passant, les bières et vins proposés sont très diversifiés. Et le menu, que dire du menu. La touche québécoise-montréalaise que le chef a fait l'effort de souligner est franchement très impressionnante . Il s'agissait effectivement d'un repas très rassasiant qui me rappelait tout à fait combien Montréal fait bien les choses, en étant à la fois si surprenant.

Le serveur était d'une gentillesse extrême, au point d'annuler lui-même ma réservation. Il nous à d'ailleurs conquis avec son petit accent anglophone et sa barbe à la Wolverin. Définitivement, ce soir là, toutes les planètes ce sont alignées pour me faire tomber amoureuse...je dois l'avouer. Mais il m'en faudra tout de même davantage...

Mlle.A.

mardi 21 septembre 2010

Diagnostic

ÉTAPE 1 : Se rendre compte du problème

Le diagnostic de ma prise de conscience est fort simple : DÉPRESSION POST-VOYAGE.

Chaque retour de voyage est synonyme de "dépression voyagère" pour moi. Manque d’aventure, de nouveaux paysages et de rencontres excitantes. Bref, un retour lamentable au quotidien qui mène directement à un dérivé de la dépression saisonnière, "la dépression voyagère". Voyageant au moins une fois par année je me dois de remédier à la situation et de m'éprendre à nouveau de ma propre ville (enfin, le temps de finir mon BAC au moins.)

 
ÉTAPE 2 : Attaquer le problème avec positivisme


J’ai décidé de remédier à la situation en me donnant le défi personnel de regarder ma ville : Montréal (et ses environs), avec un tout nouveau regard, celui de touriste. Mon défi : convaincre un ami San Franciscain de venir me visiter, ménager mon budget, agrémenter les jours de pluie et mes balades de bixie.  Plusieurs raisons qui me permettront d’ajouter de petites étincelles à mon quotidien déjà assez mouvementé. Étant une éternelle amoureuse de cuisine, d’architecture, de couleurs et de belles rencontres, mon cœur d’artichaut n’attend que d’être séduit !


ÉTAPE 3 : Le début de la thérapie

Je découvrirai quartier par quartier le sol montréalais, à travers des événements que je dois couvrir dans le cadre de mon travail. (À vous de découvrir lesquels !) et aussi en m’obligeant à sortir de chez moi les (rares) jours de cocooning que je me réserve.

Préparez-vous au coup de foudre chers urbains montréalais. Enfin, je l’espère !