dimanche 21 novembre 2010

Étape 4: Laisser les sons chavirer nos sens.


Lorsque j'ai reçu l'invitation pour aller découvrir l'envers du décors du nouveau spectacle Roberto Devereux, présenté par l'Opéra de Montréal, j'ai sauté sur l'occasion. J'ai eu envie de me lancer dans un terrain plutôt méconnu, la musique, la vraie: l'opéra. Je dois l'avouer, j'avais prévu une petite trousse de survie en cas d'ennui, connaissant, d'entrée de jeu, tous les stéréotypes d'une représentation comme celle ci. J'ai rapidement laissé mon plan B de coté et me suis laissé porter par l'univers grandiose de Roberto Devereux et ses nobles personnages.

Mes attentes naviguaient autour de quelque chanteurs sur une scène peu exploitée avec des décors de théâtre statiques. Et bien! Rien, mais rien à y voir! Dès le premiers acte, plus de 15 chanteurs ont pris place sur l'immense scène appuyant la voix juste et complètement chavirante de la reine Élizabeth 1ère. Les différents timbres de voix des acteurs principaux m'ont tout simplement conquis ! Et prenez note que nous n'étions qu'aux premières notes ! Rien dans ma vie, de plus inhabituel, n'a été offert à mes yeux et mes oreilles précédemment. Dès les premières minutes, j'ai été transportée dans un univers dans lequel, bien honnêtement, je ne croyais jamais me laisser prendre. L'opéra demeure art très traditionnel. Son adaptation aux nouvelles technologies semble être la clé de son évolution si captivante et ce, sans que le public (moi) n'aie eu vent d'un bouleversement du genre. Sous plusieurs aspects, tant au niveau technique des décors que dans la mise en scène, le spectacle grandiose est loin des images préconçus que nous avons pu se faire. Tout a un sens. Le rouage d'un tel spectacle est réglé au quart de tour, par des artisans passionnés, pour qui la réussite semble à aller bien au delà d'une simple représentation. Je me suis tout simplement laissée envouter par cette histoire chantée, parfois incompréhensible je l'accorde, où chaque ton, chaque jeu à sa raison d'être dans des décors nous transporte dans un atmosphère qui va bien au delà de la simple pièce de théâtre.

C'est véritablement au deuxième acte, alors que mon initiation me permettait de mieux apprécier le spectacle que j'ai pu sentir se présenter une histoire et un moment musical peu équivoque. L'opéra, c'est un moment de pur bonheur et ce, pour tous les sens. Et comme écouter un individu parler une langue tout à fait étrangère, l'incompréhension de certains termes devient tout à fait séduisante et ajoute à l'expérience.

Ma seule déception demeure de n'y avoir croisé que si peu ( pour ne pas dire aucun) de représentants de la génération Y, pourtant fiers militants de la culture. Apprécier cet art conventionnel, mais Ô combien prenant devrait être un incontournable culturel. L'Opéra de Montréal est un véritable joyaux culturel à apprécier encore et encore. Cette critique ne se veut donc pas celle d'une fine connaisseuse de ce genre de concert sous toutes ses coutures, ni même une musicologue dans l'âme, mais simplement d'une jeune fille pour qui la découverte d'un tout nouveau micro-environnement à été sensationnel et portera très certainement vers d'autres visites de la salle Wilfrid-Pelletier...




Merci à l'équipe de l'opéra de Montréal pour la transmission de leur passions palpables ainsi que à Léa Lefevbre-Desloges pour son accueil chaleureux.

Crédit photo: Yves Renaud

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